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Les livres d’Éric Vuillard et de Sylvain Tesson, je les ai découvert il y a seulement trois, quatre ans. Je les lis tantôt en allemand, tantôt en français. Vuillard dissèque des gestes sociaux et des processus politiques, il révèle, il juge. Tesson séduit par la précision avec laquelle il décrit ses parcours à travers la haute montagne ou la steppe, et sa manière de nouer ses explorations avec notre présent. Tous deux sont des stylistes extraordinaires. Nicola Denis traduit leurs œuvres en allemand – et je ne peux qu’admirer la souplesse de ses traductions. Elle a également traduit des romans d’Olivier Guez et de Philippe Lançon, d’Abigail Assor et d’Adèle Rosenfeld, des classiques d’Honoré de Balzac, des essais et des textes sur l’art. Pour sa prestation, Nicola Denis a été récompensée en 2021 par le Prix Lémanique de la traduction et, plus récemment, par le prestigieux Prix Eugen Helmé.
Depuis bientôt 30 ans, Nicola Denis vit avec sa famille dans l’ouest de la France. Et c’est là qu’elle a écrit son premier roman, Les Tantes, publié chez Klett-Cotta en 2022. Marianne, Hanne, Irene et Hilde sont les quatre tantes souabes de la narratrice Nicola Denis. Nées dans les deux premières décennies du 20e siècle elles étaient financièrement indépendantes, elles ne se sont pas mariées et n’ont pas eu d’enfants. Avec un humour subtil et une distance critique, Nicola Denis dresse le portrait vivant de quatre femmes qui ont évolué avec le temps, qui ont profité du changement de société et parfois s’y sont opposées.
Lors d’une visite à Berlin, j’ai invité Nicola Denis à me raconter comment elle a construit ce panorama romanesque familial et comment elle conçoit son métier de traductrice littéraire.